Des écoutes conditionnées à la mode communiste

Une ancienne dirigeante du parti communiste galuportais a jeté un pavé dans la mare en affirmant que dans les années 80 ses camarades avaient espionné sans vergogne ce qui se passait dans les bureaux et les couloirs du pouvoir grâce a des microphones subrepticement placés dans les conduits des systèmes d’air conditionné.
Vrai ou faux ? Même si la mare dans laquelle le pavé a été lancée n’a pas vraiment débordé, l’affaire remontant quand même à plus de 30 ans en arrière, les révélations de l’ex-dirigeante ont fait pas mal de bruit dans le landernau galuportais et les chaussures à clous ont décidé d’ouvrir une enquête.
Considérée comme une « dissidente » pour des prises de position par très conforme à la ligne générale, l’ex-dirigeante, après une vingtaine d’année de bons et loyaux services, avait été virée en 1988 de ce parti qui passait pour être l’un des plus inféodés au grand frère moscoutaire et dont le chef était bien connu pour son orthodoxie quasi fondamentaliste.
Selon l’ex-dirigeante le Parti, très influent dans les années 80, avait, pour ses sinistres desseins, reçu l’aide d’une entreprise appelée FNAC Fabrique nationale d’airs conditionnés qui, si elle n’agitait pas les idées, savait très bien dissimuler des micros dans des systèmes de conditionnement d’air installés dans les bureaux du gouvernement, tantôt de gauche, tantôt de droite.
Le PC qui désormais n’est plus que l’ombre pâlotte de ce qu’il été il y a 30 ans, a évidemment démenti avec hauteur et sur un ton légèrement méprisant, affirmant que les déclarations de l’ex-dirigeante « ne méritent aucun crédit ni commentaire ».

Le « Baron Rouge »

L’entreprise FNAC, aujourd’hui disparue, était au moment des faits dénoncés par l’ancienne communiste, dirigée par un homme d’affaire connu pour ses sympathies prolétariennes et surnommé pour cette raison « le Baron Rouge ».
FNAC, en activité entre 1978 et 1994, était, selon la dénonciatrice « une entreprise stratégique du PC » financée par la RDA, dont l’activité principale n’était pas de « fabriquer des airs conditionnés » mais « de placer des micros (…) dans des endroits névralgiques des organes du pouvoir ».
L’ancien responsable de FNAC a démenti lui aussi affirmant que toute cette histoire n’était qu’une « invention », « absurdement fausse », tout en assurant par ailleurs que l’entreprise qu’il dirigeait à l’époque vendait des airs conditionnés mais ne les installait pas.
Saura-t-on jamais le fin mot de cette histoire ? En tout cas les airs conditionnés à la mode communiste pourraient bien jeter un froid…

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